mardi 28 avril 2015


Guerre de zèbre.
 
Zèbre-Ecole St Charles -Orléans

Je me suis octroyée une balade. Je rentre et dans la rue en approchant de la maison, j’entends le zèbre hurler de toutes ses forces et désespérément : « à l’aide, à l’aide, je n’en peux plus ! ».
Les voisins n’ont pas encore appelé la police mais ça ne devrait pas tarder à ce volume sonore là.
Je rentre. Le zèbre veut mourir. Immédiatement, tout de suite !

Il a un rhume.



Voilà ce que c’est un rhume de zèbre, un dérèglement sensoriel impossible à gérer. Il se mouche de manière compulsive, se met le nez en sang, son visage en est tuméfié. Il ne dort pas de la nuit. Il ne peut pas aller se coucher au motif qu’il va se réveiller avec du mucus dans la gorge et que c’est absolument intolérable pour lui.
Alors, il me supplie « je veux guérir ! », « je veux mourir !». Le choix est entre les deux, impérieux, immédiat.
 

Petit bobo dirait-on, grande misère.

Mon fils de 15 ans a un rhume et c’est la guerre.

Cet après-midi- là, je réussirai à faire baisser la pression avec mon arsenal : gélules de passiflore et valériane, massage des poignets et des tempes à la lavande et puis serrage contre moi. Ma main gauche sur les yeux pour faire nuit, mon bras droit pour le contenir et l’empêcher de se moucher encore. Il s’endormira par KO, une heure de pause dans son combat.