J'ai vu je crois ton visage de chien
Ta face à peine
derrière les branchages.
Il y a si longtemps que tu ronges le même os.
Sans viande. Tu le ronges, tu le suces. Tu y reviens toujours.
La queue entre les jambes.
Je te regarde faire et je ne te vois plus.
Tu tires sur la laisse.
Tu l’exhibes même.
De quoi sont faits tes jours,
tes jours d'homme-chien.
Ils fomentent la nuit. Tu es le chien qui rôde
qui toujours essaiera de rentrer.
Je ne comprends plus tes mots. Ils se répètent. Ils mélangent. Ils s’accrochent.
Il ne reste plus rien pourtant.