Pourquoi des mots à découvert
et le ciel large des matins
- blanc comme ton âme -
vierge et déjà si plein.
Pourquoi encore vouloir dire
jusqu'à plus soif
ce qui ne se tarit pas.
Pourquoi l'impuissance des mots et leur force.
Pourquoi la musique qui parle, qui qui parle d'elle-même, qui dira ce qu'elle a à dire.
Jusqu'où la frotteras-tu ?
Quelle est ton écorce inaugurale ? A quels chemins d'encre et de terre mêlés rends-tu hommage toujours ? Quels sont la trace et le sillon, ce qu'il y a à creuser et à creuser encore.
Tu voudrais pouvoir dire, poser tes mains à même le soubresaut, la tectonique des plaques. Tu ne sais ce qui s'enfante. Tu le retiens.